lundi 16 mai 2011

Des journalistes de foot partisans ?

Les supporters de foot en Belgique lisent souvent la presse. En ligne ou sur papier, ils regardent les rumeurs de transferts, les analyses d'après matchs,... Et vu le succès du foot, il y a tout de même une grande audience à satisfaire. Les fanatiques du ballon rond reprochent souvent leur partialité aux médias: ils seraient pro (ou anti) anderlecht ou pro (ou anti) standard.

On s'attarde plus sur le Standard et sur Anderlecht que sur Genk

Évidemment, en presse francophone, on s'attarde plus sur Anderlecht et le Standard de Liège que sur Genk. En dépit du fait que l'équipe du Limbourg produise un jeux chatoyant malgré la jeunesse de son noyau et son budget inférieur aux "grands" du championat Jupiler. On s'y attarde moins pour la simple raison que peu de ses supporters sont francophones. Quoique, nombre de supporters d'Anderlecht seront à coup sûr derrière le Racing, histoire qu'il empêche un sacre au club rouche. En effet, après une saison très très moyenne du club bruxellois, les fans du sporting pourraient devoir endurer les railleries des supporters rouches en cas de titre liégois.

Des journalistes de la DH frustrés de la défaite mauve et blanche?

Là où les critiques fleuvent donc, c'est sur une prétendue partialité des journalistes sportifs du Soir et de la Dernière Heure, en faveur des standardmens ou des anderlechtois. Vous l'aurez deviné, la critique est fonction du club supporté par celui qui la formule. Un blog de la DH publie après chaque match des notes (qui se veulent un peu décalées) qu'il attribue aux joueurs. Et paf, les quelques commentaires sont rouches et reprochent un parti pris pour le club de la capitale! "Les textes liés aux cotes auraient ils été écrits par un mauve frustré?" s'interroge sobrement un internaute. "Preuve que la DH est pro anderlecht" affirme un autre. A croire qu'ils n'avaient pas lu la DH papier du même jour, portant en une :"Tous derrière le Standard"...

L'échec anderlechtois analysé très gentiment par Le Soir 
Finalement, cette critique n'a pas vraiment de sens, on voit mal une rédaction sportive inconditionnelle d'un club ou pour un autre... Par contre, l'analyse journalistique de l'échec anderlechtois si elle n'est pas partiale, semble en tous cas très tendre envers les dirigeants. Après une élimination stupéfiante en qualification en Champions League, une combativité faiblarde en Europa League, une place de troisième dans le championat et une énième élimination pour la Coupe de Belgique, la saison du Sporting est objectivement une démonstration indéniable d'échec. Qui est responsable alors ? Le Soir se montre très indulgent envers les dirigeants. "Jacobs fait avec ce qu'il a" est l'explication phare des journalistes pour excuser le bilan de l'entraineur mauve. Aurait-il fait des mauvais choix en termes de joueurs alignés? Christophe Berti, journaliste au Soir n'en voit visiblement pas. D'ailleurs, il écrit: "Mourinho n'aurait sans doute pas été champion avec cet Anderlecht là". Pourtant, l'entraineur a également une équipe B de moins de 21 ans. Équipe dans laquelle il n'aura jamais été puiser cette saison mais cela n'est étrangement pas relevé. Ensuite, dans un encart intitulé "Des transferts ratés", le journaliste s'empresse rapidement de dédouaner Herman Van Holbseeck (pourtant très critiqué par les supporters bruxellois). "Rappelons à ceux qui le pensent qu'il n'est qu'un employé et qu'il ne décide jamais seul de transférer un joueur", ose Christophe Berti. Alors qu'est-ce qui cloche au Royal Sporting Club d'Anderlecht? A la lecture du Soir de lundi, on a envie de dire ni le manager, ni le coach en tous cas.

En fait ce sentiment de pro ceci ou anti cela semble indiquer une certaine fracture entre fans et journalistes. "Van Holsbeeck et Jacobs sont dans la ligne de mire des supporters, mais le problème  de fond est bien plus complexe". Trop complexe pour les simples supporters? Ou pour le journaliste même?

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