mercredi 4 mai 2011

Médias & Crise belge sur acrimed.org

Pas grand chose de neuf dans la grisaille politique belge. Les négociateurs ne semblent pas se dépêtrer de cette réforme institutionnelle. Les journalistes n'ont donc pas grand chose à se mettre sous la dent. Quoique... Un étudiant bruxellois en sociologie a proposé un article atypique sur la lecture que font les médias de la crise politique belge. Publié sur le site Acrimed (Action Critique des Médias), il dénonce une vision selon laquelle il existerait deux Belgique, deux communautés, aux intérêts divergents. Il est vrai qu'a priori, il apparaît difficilement défendable que tous les flamands (ou tous les francophones) aient des intérêts communs. Un exemple extrême mais éclairant malgré tout : le PDG de Ford Genk et l'ouvrier de la chaîne de montage auraient donc des intérêts communs?


Alors, certes l'auteur, Daniel Zamora, reconnait que les résultats électoraux au Nord penchent à droite tandis qu'au Sud c'est du côté de la gauche. Mais cela devrait amener les observateurs à s'écarter du prisme communautaire pour privilégier le socio-économique. Il apparaît irréaliste que la décentralisation de compétences fiscales soit dans l'intérêt d'une communauté. Pourquoi ? Cela signifierait que tous les flamands voient le fruit de leur travail « pompé » par les habitants sudistes. Par contre, suggérer que leur travail profitent au patronat, aux actionnaires, au capital (non taxé lui), semble impossible pour le commun des journalistes.

Daniel Zamora, suggère plus loin que la « La logique de division n’est-elle pas contre l’intérêt de l’ensemble les travailleurs belges ? ». Ainsi, la décentralisation des compétences ne serait qu'un cheval de Troie pour démanteler notre système social  (sécurité sociale, indemnités de chômage, allocations familiales...).



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