jeudi 19 mai 2011

Holding Communal en difficulté: un problème auxquel ne correspondrait qu'une seule solution?

Dexia représente 82,5% du portefeuille du Holding

Le Holding Communal gère les participations des communes dans Dexia. Autrefois, les communes tiraient de précieux dividendes en tant que  premier actionnaire de la banque. La crise financière de 2008 leur a fait perdre beaucoup d'argent. Aujourd'hui, les communes ne touchent plus de dividendes. Pire, la Région Wallonne a encore du mettre la main à la poche : elle a acquis 50 millions d'euros de bons de trésorerie du Holding. La faiblesse du Holding Communal provient du fait que Dexia représente 82,5% de son portefeuille d'actions...


Cette situation valait bien une sortie médiatique d'André Antoine (ministre du Budget wallon) dans Le Soir afin de promouvoir l'adossement à un groupe financier plus solide. La solution que préconise le ministre serait de rassembler les divers instruments financiers wallons en un holding "wallon".

L'article -car il faut savoir reconnaitre les aspects positifs!- explique très clairement les faiblesses du Holding ("six plaies" dont la surexposition à Dexia, le programme d'option d'achats d'action Dexia prévu avant la crise et qui fait que le Holding achète les actions à un prix très éloigné de celui du marché, une dette élevée,...). Par contre, on peut reprocher au compte rendu de n'être qu'un résumé de l'analyse du ministre du budget. Il veut réorganiser et homogénéiser les instruments financiers wallons (il y a en autre, la Fiwapac, la Caisse d'investissement de Wallonie, la Socofé,...). En d'autres termes, faire un Holding Communal purement wallon (actuellement le Holding est grosso modo à 20% bruxellois, 40% flamand et 40% wallon).

Solutions régionalistes vs solutions plus fédéralistes, KO par forfait

Une vision régionaliste classique qui ne rencontre aucune hypothèse alternative dans la gazette de ce mercredi 18 mai 2011. Et c'est regettable. Comme il est souvent enseigné, il faut "balancer" un article: si quelqu'un propose un point de vue, il faut que le journaliste où un de ses interlocuteurs en propose un autre. "Dans une Belgique nouvelle, où des pans entiers de compétences seront transférés aux Régions et aux Communautés, la Wallonie devra s'affirmer de plus en plus". Les derniers mots de la page deux du quotidien sont laissés à Monsieur Antoine. Et c'est symptomatique. En effet, à moins que le régionalisme économique devienne la pensée unique et que les économistes plus fédéralistes aient tous été expulsés hors du royaume, on peut regretter que l'analyse du journal n'ouvre pas de perspectives sur d'autres solutions que celles que lui présentait un ministre...



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